Les 2 méthodes d’un neurobiologiste propose pour apprendre plus efficacement une nouvelle langue ou une nouvelle compétence

Apprendre est le super-pouvoir de tout être humain et il faut le travailler pour pouvoir débloquer tout votre potentiel. Le véritable apprentissage commence d’ailleurs à la sortie de l’école, qui selon moi est là pour nous apprendre à apprendre. Vous êtes plongé dans le monde réel et vous devez soudain apprendre un tas de choses nécessaires à votre travail, à vos promotions ou même à la création de votre entreprise.

Bien que l’école, nos parents et toutes les personnes qui nous entourent mettent l’accent sur l’apprentissage, personne ne nous enseigne la bonne façon de le faire. J’ai essayé plusieurs méthodes pour me souvenir de ce que j’apprenais : j’ai pris des notes, j’ai essayé de relire et relire tout support d’apprentissage, j’ai essayé le rappel actif. Et bien, si certaines méthodes fonctionnent et vous aident considérablement, d’autres ne le font pas.

Le neurobiologiste de Stanford Andrew Huberman, célèbre pour ses podcasts et vidéos sur Youtube, présente et explique deux méthodes peu courantes qui peuvent nous aider à nous souvenir efficacement de ce que nous apprenons.

Comment fonctionne réellement l’apprentissage d’une langue ou d’une nouvelle compétence ?

Comme l’explique Andrew Huberman, l’apprentissage est un processus en deux étapes. Lorsque vous essayez délibérément d’apprendre une nouvelle langue, une nouvelle compétence ou la dynamique émotionnelle de vos relations…

La première étape est l’engagement actif. Cela signifie que vous interagissez activement avec la compétence, lisez le livre ou regardez la vidéo. Vous vous concentrez sur la tâche à accomplir. Et plus vous êtes concentré, meilleur sera le potentiel d’apprentissage. La concentration est le déclencheur de la neuroplasticité. Le processus est déclenché par la dopamine et la norépinéphrine et dirigé par une molécule appelée acétylcholine.

L’acétylcholine est libérée dans de nombreuses parties du cerveau lorsque nous essayons d’apprendre quelque chose de nouveau. Elle contrôle la contraction des muscles et agit comme un surligneur marquant les points qui ont une chance de devenir forts par la suite.

Mais comment deviennent-ils forts ? C’est là qu’intervient la deuxième partie de l’apprentissage. Le sommeil profond ou les états similaires au sommeil. Pendant le sommeil profond ou les états similaires au sommeil, le cerveau rejoue les neurones dans la même séquence que celle dans laquelle ils ont été joués auparavant (pendant que vous appreniez la compétence). Cette relecture est la consolidation de l’information que vous apprenez.

La première méthode pour stimuler sa capacité à apprendre : Se concentrer, se reposer, se concentrer, se reposer…

Andrew Huberman se réfère à certaines études qui confirment que plus tôt vous entrez dans un état de sommeil ou de sommeil profond après avoir appris, mieux vous apprendrez. L’étude a montré que les personnes qui faisaient une sieste de 20 minutes dans les quatre premières heures suivant le déclenchement de l’apprentissage ou celles qui suivaient un protocole de repos profond sans sommeil (rester assis tranquillement sans rien faire) apprenaient beaucoup plus vite. Leur cerveau se recompose beaucoup plus rapidement.

La première méthode pour stimuler l’apprentissage et renforcer ces nouvelles voies est donc de faire une courte sieste (20 à 30 minutes) après avoir appris quelque chose. Andrew Huberman recommande également de travailler par blocs de 90 minutes maximum. Votre cerveau commence à être distrait de manière significative après une période de concentration d’environ 90 minutes.

Il n’est pas forcément nécessaire de se concentrer intensivement pendant 90 minutes d’affilée. Vous serez certainement distrait. L’astuce consiste à ramener votre attention et à continuer à travailler.

La deuxième méthode pour mieux apprendre : Concentration, repos très court, concentration…

On ne peut pas dormir plusieurs fois dans la journée.

Andrew Huberman recommande alors une autre méthode pratique qu’il appelle le Gap Learning. L’apprentissage discontinu consiste à prendre 10 secondes toutes les quelques minutes, au hasard de votre session de concentration, et à ne rien faire. Vous laissez votre cerveau tourner au ralenti. Les études publiées montrent que lorsque vous faites cela, votre cerveau rejoue ces circuits 10 fois plus vite qu’il ne le fait habituellement.

C’est comme si vous répétiez et que vous obteniez plus de répétitions pour votre apprentissage !

Les gens se concentrent trop sur la prise de caféine et d’autres choses, mais cela n’aide qu’à la concentration et au déclenchement de l’apprentissage. Vous avez besoin de repos et de temps libre pour consolider les informations encodées dans votre cerveau.

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